Tous pour l'Environnement

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30 mars 2013

18 février 2013

18 février 2013

 

Allocution de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa à la 27ème session du Conseil d’Administration/Forum Ministériel mondial de l’Environnement du PNUE à Nairobi (Kenya).

 

 

 

 

 

 Louange à Dieu,                               Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

 

Excellence, Monsieur le Directeur Exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement,

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Il m’est agréable de m’adresser à ce grand rassemblement qui se tient à l’occasion de la 27ème session du Conseil d’Administration du Forum Ministériel Mondial de l’Environnement, issu du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, comme je tiens à exprimer ma joie d’être parmi vous aujourd’hui.

Je voudrais, en particulier, adresser mes vifs remerciements et toute ma reconnaissance à Monsieur Achim Steiner, Directeur Exécutif du PNUE, pour l’aimable invitation qu’il m’a adressée en vue de participer aux travaux de cette importante session. Je tiens également à exprimer mes remerciements sincères au gouvernement et au peuple Kenyan ami pour l’accueil chaleureux et la généreuse hospitalité dont j’ai bénéficié moi-même ainsi que la délégation m’accompagnant, depuis notre arrivée dans cette belle ville, qui accueille tant de rencontres internationales importantes.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Il y a six mois, la communauté internationale s’est réunie pour célébrer le 20ème anniversaire du Sommet de la Terre, qui s’était tenu à Rio en 1992. C’était donc une occasion propice pour réaffirmer l’engagement en faveur du développement durable et établir une nouvelle feuille de route permettant d’atteindre les objectifs escomptés durant les prochaines années.

La mise en œuvre de ces décisions exige de tous et plus particulièrement de la société civile, davantage de mobilisation, d’engagement et d’actions concertées. Elle requiert également que soient mis en place les mécanismes et les approches appropriés pour la mobilisation des ressources, le partage du savoir-faire et le renforcement des capacités et des compétences dans un esprit de solidarité régionale et internationale renforcée et efficiente.

A cet égard, le Royaume du Maroc, depuis le premier Sommet de Rio, s’est résolument engagé dans la concrétisation des objectifs et des principes du développement durable. Cet engagement, pris au plus haut niveau de l’Etat, trouve son expression tangible dans l’élaboration du projet de Charte Nationale de l’Environnement et du Développement Durable, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste.

Ce projet, porté par une loi-cadre, et qui sera bientôt soumis au parlement, a bénéficié d’un large processus de concertation dans toutes les régions du Royaume. La société civile y a joué un rôle de premier plan, en coordination et en concertation avec les pouvoirs publics et les acteurs du secteur privé. De même qu’a été élaboré un projet de loi concernant le littoral marocain qui s’étend sur 3500 kms. Il vise à concilier les exigences fondamentales de protection de l’écosystème de ces côtes, avec les impératifs du développement économique et social que connaît notre pays sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu L’assiste.

Dans le même ordre d’idées, j’aimerais rappeler que la nouvelle Constitution du Royaume, qui a été adoptée par le peuple marocain, par référendum le 1er juillet 2011, accorde la plus haute importance aux questions de l’environnement et du développement durable, en consacrant notamment le droit des citoyennes et des citoyens à vivre dans un environnement sain et à jouir d’un développement durable.

De même, le Conseil Economique et Social a vu ses compétences substantiellement élargies pour englober les questions d’environnement. Les ONG ont désormais la capacité de participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques de développement, dans le cadre de la démocratie participative. En outre, le nouveau contexte constitutionnel et juridique constitue une véritable force d’impulsion pour les acteurs de la société civile, notamment les associations de protection de l’environnement, dont le nombre s’est sensiblement accru dans notre pays, pour atteindre aujourd’hui plus de 2000.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, que j’ai l’honneur de présider, a toujours porté un intérêt particulier aux questions d’éducation, de conscientisation et de sensibilisation, en tant qu’éléments clés des différentes stratégies dédiées à la protection de l’environnement et à la réalisation du développement durable.

Partant de là, la Fondation s’est attachée, dans le cadre d’un partenariat constructif avec les pouvoirs publics et le secteur privé, à s’investir dans l’éducation environnementale et l’éveil des consciences, notamment chez les générations montantes, de sorte à conforter la notion d’éco-responsabilité et à renforcer les capacités face aux enjeux liés au développement durable.

En hommage aux efforts déployés par la Fondation dans le domaine de la sensibilisation écologique, et eu égard à la remarquable expérience pionnière qui est la sienne en la matière, le Maroc, comme vous le savez, aura le privilège d’accueillir les assises du septième Congrès mondial de l’Education à l’Environnement, prévues au mois de juin prochain, à Marrakech. Première du genre à se tenir dans un pays arabo-musulman, cette conférence est organisée en coordination entre la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et le secrétariat permanent dudit Congrès, et consacrée au thème intitulé : « L’éducation à l’environnement et les enjeux d’une meilleure harmonie ville-campagne ».

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Les programmes de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement sont axés sur l’éducation à l’environnement et reposent sur un partenariat effectif avec les différentes administrations et établissements publics, les acteurs de la société civile et le secteur privé. Ils s’appuient également sur la coopération fructueuse avec les institutions régionales et internationales spécialisées.

En matière de sensibilisation des citoyens et des opérateurs économiques à la nécessité de préserver et valoriser l’environnement, la Fondation a lancé le programme « Plages propres », ambitieux projet national ayant apporté une réelle contribution à la protection du littoral marocain. Elle a également initié le Programme « Clef Verte », qui est destiné au développement d’un tourisme responsable en récompensant les meilleures initiatives en gestion environnementale dans le secteur de l’hébergement touristique. A ces actions s’ajoute le Programme « Compensation volontaire carbone », qui vise à sensibiliser aux impacts négatifs des émissions de CO2, résultant de l’utilisation des véhicules motorisés.

Dans le même ordre d’idées, et partant de sa volonté d’inciter à l’utilisation des énergies renouvelables, la Fondation a apporté sa contribution au développement du programme d’électrification des écoles rurales au moyen de l’énergie solaire.

Dans le cadre de la préservation du patrimoine naturel, la Fondation concourt à la réalisation du programme de plantations, dont la réhabilitation de la palmeraie historique de Marrakech est un exemple de réussite.

Partant de la volonté qui l’anime de disséminer la culture éco-citoyenne, notamment parmi les enfants et les jeunes, la Fondation, en partenariat avec le Ministère de l’Education nationale, a pris l’initiative de lancer les programmes « Eco-Ecoles » et « Jeunes reporters pour l’environnement ». Ces derniers visent respectivement à ancrer l’éducation à l’environnement dans le cursus scolaire et à permettre aux jeunes de développer et défendre des comportements et des modes de vie respectueux de l’environnement, de réaliser des reportages sur des questions écologiques proches de leur environnement et de participer aux activités de la Fondation Internationale pour l’Education à l’Environnement.

Excellences,

Mesdames, Messieurs,

Je tiens, en guise de conclusion, à exprimer à nouveau ma joie de participer aux travaux de cette importante assemblée, et à vous souhaiter plein succès dans vos travaux, dans l’intérêt bien compris de nos pays et de nos peuples qui aspirent à des lendemains meilleurs garantissant les conditions d’un développement durable et de l’exercice d’une citoyenneté responsable.

 

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh.

 

 

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