Ouverture de la 24ème Assemblée Générale de la FEE.

Louange à Dieu Seul Son Royaume est éternel

Monsieur le Président

Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

Au nom de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, je souhaite la bienvenue aux membres de la Fondation pour l’éducation à l’environnement que je tiens à remercier pour avoir choisi le Maroc pour tenir leur 24eme Assemblée générale et je leur souhaite un bon séjour à Marrakech, comme je souhaite la bienvenue à tous les partenaires de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et à ses invités qui nous honorent par leur présence.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

Depuis son accession à l’indépendance, le Maroc ne cesse d’accorder un intérêt particulier à la protection de l’environnement. La problématique environnementale a constitué l’une des préoccupations majeures de mon vénéré père Sa Majesté Hassnaa II que Dieu ait son âme en sa sainte miséricorde, qui avait engagé le Maroc dans un ambitieux programme de mobilisation des ressources en eau, programme dont la réussite est citée en exemple par les instances internationales qui ont tenu à lui rendre hommage pour cette oeuvre considérable en instaurant le « Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau » dont la première édition a eu lieu en mars 2003 en marge de Forum Mondial de l’Eau tenu à Kyoto au Japon.

Poursuivant cet effort, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a étendu la problématique environnementale au développement durable. Outre la dimension écologique, la stratégie de Sa Majesté le Roi Mohammed VI s’appuie sur une vision globale et solidaire qui intègre la lutte contre les fléaux qui portent atteinte à la dignité de l’homme et à son environnement comme en témoignent ses décisions en matière de lutte contre la pauvreté et la résorption de l’habitat insalubre ainsi que les chantiers ouverts pour le renforcement des infrastructures autant des zones urbaines que des zones rurales et globalement en matière d’aménagement du territoire.

L’engagement du Maroc et sa politique volontariste de sauvegarde de l’environnement se sont manifestés, par ailleurs, par son adhésion à l’ensemble des conventions internationales notamment celles issues du protocole de Rio portant sur la biodiversité, la lutte contre la désertification et les changements climatiques, y compris le protocole de Kyoto dont l’opérationnalité a été définie par la 7eme conférence, au niveau ministériel, des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Marrakech en novembre 2001.

Les engagements internationaux du Maroc ont été consacrés sur le terrain par la mise en oeuvre d’un dispositif législatif national et tout particulièrement la loi cadre sur la protection et la mise en valeur de l’environnement, la loi sur les études d’impact sur l’environnement et la loi sur l’air.

Le Maroc qui a connu une poussée démographique relativement importante durant les quatre dernières décennies, fait face à des conditions climatiques difficiles liées à des cycles des sécheresses sévères qui ont accéléré le phénomène de la désertification et entraîne un exode massif des populations rurales vers les centres urbains. Cet afflux auquel les agglomérations urbaines n’étaient pas préparées, a accéléré la dégradation de l’environnement et la surexploitation des ressources, entravant la réussite des programmes de développement lancés par les pouvoirs publics.

Devant cette situation et l’urgente nécessité d’y remédier, le Maroc se devait de relever le défi du développement durable en menant une réflexion profonde et concertée qui a donné lieu à un plan national ambitieux et réaliste à l’élaboration duquel tous les acteurs ont été associés : administrations publiques, collectivités locales, associations et opérateurs économiques. Ce plan national se décline en actions intégrées, concrètes et réalistes devant lutter contre la raréfaction de la dégradation des ressources en eau, la désertification et la pollution de l’air et en solutions pour la collecte et le traitement des déchets liquides et solides.

Il reste entendu que le succès du plan national interpelle tous les marocains qui doivent en faire une obligation morale de s’associer à la construction et cet édifice et de participer à la sauvegarde de notre environnement et de notre planète Terre.

C’est cette conviction personnelle en l’importance de l’implication individuelle qui m’a fait engager très tôt des actions isolées certes mais à forte portée éducationnelle en faveur de l’environnement. Ma détermination et l’attachement que j’ai porté à ces actions ont conduit feu mon vénéré père à me confier en 1999 la lourde tâche de réunir les bonnes volontés et les entreprises citoyennes pour « faire sourire nos plages et faire fleurir nos villes ». Le soutien des partenaires devenus par la suite membres fondateurs de la Fondation Mohammed VI et l’intérêt qu’ils ont porté aux actions qui ont été initiées alors, ont favorisé l’émergence d’un élan de mobilisation

pour l’environnement.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, qui accorde une attention particulière à la culture citoyenne et au rôle des associations dans la promotion de cette culture dans tous les domaines et notamment celui de la protection de l’environnement, a décidé la création, en la matière, d’une fondation portant Son auguste Nom, dont il m’a fait l’insigne honneur d’assurer sa présidence. Mon acceptation de cette présidence qui m’honore et m’oblige à la fois, participe du respect que je porte à la mémoire de mon vénéré père qui, sa vie durant, avait placé la protection de l’environnement parmi ses priorités et anticipé dès 1964, les décisions stratégiques dans le domaine vital de l’eau. C’est aussi une manière d’exprimer ma volonté d’offrir, en tant que mère, un environnement sain à nos enfants, et de mettre en pratique sur le terrain des solutions à même d’apporter des réponses concrètes à la politique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI visant l’amélioration des conditions de vie des marocains.

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs,

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement se veut un espace de réflexion et de concertation à même d’accompagner des actions ciblées et de les faire aboutir dans le cadre d’un consensus qui fait obligation à chaque partenaire de s’impliquer pour assurer leur réussite et leur durabilité. Le Conseil d’administration de la Fondation est formé d’entreprises citoyennes décidées à s’investir dans la promotion de la culture de protection de l’environnement. Aussi, je tiens à saluer l’esprit qui anime ces entreprises ainsi que les partenaires de la Fondation grâce au soutien desquels nous avons pu initier des actions d’envergure dont je citerais notamment :

Le programme « plages propres » destiné à donner aux estivants un lieu de détente agréable et dont la réussite permettra de l’ériger en un programme national de grande envergure qui ferait bénéficier le Maroc du label « pavillon bleu » ;

Le programme « villes fleuries » qui consiste à réhabiliter les parcs et jardins de renom dans le respect de l’esprit de leurs créateurs tout en adaptant les nouvelles technologies au profit de notre jeunesse ;

Le programme « qualit’air » dont la composante « réduction des gaz d’échappement » constitue la première priorité en raison de leur conséquences sur la santé. Le travail consiste à aider l’ensemble des partenaires concernés à mener un programme cohérent devant aboutir à l’application effective des dispositions réglementaires en la matière ;

L’éducation environnementale qui constitue pour moi le projet essentiel sans lequel rien de durable ne peut être construit. Il intègre l’éducation de base au niveau du primaire par la remise aux enseignants de kits pédagogiques, l’éveil au niveau des collèges grâce à la création et à l’équipement de clubs de l’environnement et enfin, l’implication des lycéens grâce au programme « jeunes reporters de l’environnement» dont la réussite nous a permis d’en faire un sujet de réflexion locale entre tous les partenaires concernés ;

Les capsules « Boundif » rendez-vous quotidien des téléspectateurs avec une émission mettant en scène une famille militante qui a vite fait sa place au sein des foyers marocains et qui, à travers ses messages, contribue à la culture citoyenne en matière de protection de l’environnement.

D’autres programmes sont prévus dès l’année prochaine et notamment les « clefs vertes » ; les « écoquartiers », les écoschools qui permettront d’affermir davantage notre coopération au sein de la Fondation pour l’Education à l’Environnement à laquelle nous avons eu l’honneur d’adhérer dès juin 2002, étant conscients que les échanges d’expériences et d’expertises ainsi que l’ouverture à nos jeunes de réseaux où ils peuvent dialoguer avec leurs collègues étrangers, ne feront que conforter les choix du Maroc dans son ouverture sur le monde.

Je ne terminerais pas cette allocution sans adresser mes remerciements à tous les partenaires et les sponsors de nos manifestations, comme il me plaît de renouveler la bienvenue à tous les participants en souhaitant plein succès à leurs travaux.