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10 septembre 2024

22e concours des Jeunes Reporters pour l’Environnement : les catastrophes naturelles comme thème

22e concours des Jeunes Reporters pour l’Environnement : les catastrophes naturelles comme thème

Huit reportages écrits, six photographiques et huit vidéographiques ont été primés lors de la 22e édition du concours dont le thème était pour la première fois spécifique au Maroc, qui avait choisi de faire réfléchir les jeunes aux conséquences des catastrophes naturelles, après le tremblement de terre du Haouz.

Pour sa 22e édition correspondant à l’année scolaire et universitaire 2023-2024, le concours Jeunes Reporters pour l’Environnement, organisé par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par Son Altesse Royale La Princesse Lalla Hasnaa, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, a décerné 22 distinctions dans les trois catégories de reportages : écrit, photographique et vidéographique.

Le concours, que 44 pays dans le monde organisent simultanément, propose aux jeunes de devenir, le temps d’un reportage, des acteurs de l’environnement. Il les invite à se rendre sur le terrain réaliser une enquête en utilisant les techniques journalistiques sous la supervision d’un enseignant, d’analyser, de témoigner et de proposer des solutions. Le concours ouvre leur conscience environnementale et les insère dans une démarche positive et constructive.

Chaque année, un thème différent est proposé à tous les Jeunes Reporters dans le monde. Mais pour l’année scolaire 2023-2024, le Maroc a fait exception pour la première fois en 22 ans. Alors que les élèves venaient juste de rentrer en cours, le récent tremblement de terre du Haouz a ému et endeuillé le pays le 8 septembre 2023. Le jury a donc décidé d’adapter le thème du concours aux circonstances dramatiques de ce début d’année scolaire.

Les candidats ont travaillé sur le thème de «Environnement régénéré et initiative inspirante dans un Maroc Solidaire».

Dans chaque région, la communauté des Jeunes Reporters pour l’Environnement a donc réfléchi aux conséquences des catastrophes naturelles, tremblements de terre, inondations ou incendies, aux questions de court et de long terme qu’amènent ces catastrophes naturelles, comme la durabilité des habitats des infrastructures et leur reconstruction, la préservation du patrimoine culturel, la réponse de la nature aux catastrophes naturelles, la solidarité envers les populations affectées.

De ce fait, le séisme du 9 septembre dans le Haouz était bien présent dans les thèmes abordés et récompensés, avec des reportages sur le terrain au village d’Akrad Nawaduz, la solidarité et la société civile à Taroudannt, l’espoir (parmi les décombres et la douleur du tremblement de terre… de nouveaux espoirs et aspirations émergeront dans la vie).

Mais la catastrophe naturelle qui s’est le plus imposée est la sécheresse qui sévit dans le Royaume depuis six ans. «Le pire est encore à venir… Comment faire face à la crise de la sécheresse dans notre pays?», «Dayet er-roumi : site d’intérêt biologique en péril», «Oum-er-Rbia : une blessure saignante venue du cœur de la nature», «Ressources en eau : entre le marteau du changement climatique et l’enclume de la mauvaise utilisation», «Un bout de pain rassis, que Dieu bénisse vos parents… un chemin de solidarité depuis la table jusqu’au fourrage du bétail», cinq reportages ont traité de l’impact de la sécheresse, montrant à quel point elle est profondément ressentie par les populations, y compris les plus jeunes.

Les Jeunes Reporters pour l’Environnement l’ont également abordée par le biais des solutions, comme le dessalement de l’eau de mer à Agadir, les transferts d’eaux vers Casablanca, ou encore le semis direct, comme alternative agricole pour lancer la campagne en absence de pluies. Au total, huit reportages sur les 22 primés ont traité directement ou indirectement de la sécheresse, une catastrophe naturelle qui, en six ans, a imprégné les esprits.

D’autres types de catastrophes naturelles ont également été abordées, comme les feux de forêt dans le nord du Maroc ou dans les palmeraies d’Aoufous près d’Errachidia, et même les invasions de criquets.

Le jury a étudié pendant trois jours au début du mois de juillet les 662 contributions de cette 22e édition, au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement. Du fait de la qualité des reportages, le jury a choisi d’en récompenser 22, portés par 74 élèves et les 22 enseignants qui les encadraient, contre 18 pour la saison précédente. Les lauréats dans les trois catégories recevront leur attestation de prix ainsi que des tablettes numériques.

Compte tenu du fait que le thème de cette 22e édition était exceptionnellement différent de celui proposé dans le monde, le Maroc n’a pas pu présenter, comme chaque année, des reportages au concours international.

Enfin, à peine la saison 2023-2024 achevée, l’édition 2024-2025 est-elle déjà lancée. Le thème portera cette année sur la restauration des écosystèmes.

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